Brief von Helmina von Chézy an Juliette Récamier
Dresden, 24. März 1820
Seite „225r“
225
[Karl August Varnhagen]Helmina von Chézy
an Mad. Récamier.
an Mad. Récamier.
Dresde 24 Mars 1820.
Aimable et douce Juliette! les feuilles publiques m’apprennent
vos nouveaux malheurs, et je ne doute que leur voix ne
soit pas entièrement véridique. Veuillés honorer la Fidélité
que je Vous porte, den me communiquant des nouvelles sur Votre
destinée, veuillés me permettre de rendre une justice publique
et éclatante à Vos vertus et à Votre caractère. J’ose me flatter
que ma voix fera impression et je me félicite de pouvoir Vous
donner une preuve de la reconnoissance que je vois à toutes
Vos bontés pour moi, et à la justice que Vous m’avés rendue
Vous fait! Ignoriés Vous que j’avois dit beaucoup de bien et
quand je fus perséentée.
vos nouveaux malheurs, et je ne doute que leur voix ne
soit pas entièrement véridique. Veuillés honorer la Fidélité
que je Vous porte, den me communiquant des nouvelles sur Votre
destinée, veuillés me permettre de rendre une justice publique
et éclatante à Vos vertus et à Votre caractère. J’ose me flatter
que ma voix fera impression et je me félicite de pouvoir Vous
donner une preuve de la reconnoissance que je vois à toutes
Vos bontés pour moi, et à la justice que Vous m’avés rendue
Vous fait! Ignoriés Vous que j’avois dit beaucoup de bien et
quand je fus perséentée.
J’ai eu le bonheur de rendre quelques services à mon pays, j’ai celui
d’avoir des enfants bons, pieux, tendres, et bien donés, et j’ai
cultivé avec ardeur mon talent et mes connoissances, j’ai une
existence paisible, l’amitié adoucit mes peines, Vos tendres
et nobles voeux pour moi, aimable et bonne Juliette, ont
été exaucés par le ciel, et je n’ai jamais cessé de penser
à Vous avec autant d’admiration que de tendresse. Quand
que je puisse recevoir Votre réponse j’aurai commencé d’agir
pour Vous, si jamais Vous avés entendu parler de ma
Collection: Aurikeln où j’ai donnés des Souvenirs Vous
y aurés trouvé des marques de mon attachement
vif et sincère. Adieu! pardonnés, si je ne Vs envoye que cette
petite feuille, elle est remplie de Vous, comme mon coeur. Helmina
d’avoir des enfants bons, pieux, tendres, et bien donés, et j’ai
cultivé avec ardeur mon talent et mes connoissances, j’ai une
existence paisible, l’amitié adoucit mes peines, Vos tendres
et nobles voeux pour moi, aimable et bonne Juliette, ont
été exaucés par le ciel, et je n’ai jamais cessé de penser
à Vous avec autant d’admiration que de tendresse. Quand
que je puisse recevoir Votre réponse j’aurai commencé d’agir
pour Vous, si jamais Vous avés entendu parler de ma
Collection: Aurikeln où j’ai donnés des Souvenirs Vous
y aurés trouvé des marques de mon attachement
vif et sincère. Adieu! pardonnés, si je ne Vs envoye que cette
petite feuille, elle est remplie de Vous, comme mon coeur. Helmina
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À Madame
Madame Juliette Récamier
p. C.
Paris